Depuis la tragédie qui a secoué notre famille en juillet dernier, plusieurs médicaments m’ont été proposés. D’abord du lorazepam pour absorber le choc, puis mirtazapine et zopiclone pour dormir. J’ai maintenant cessé ces trois molécules la plupart des jours et nuits. J’arrive a dormir la plupart du temps avec des produits plus « doux » (en vente libre) de type sleepeeze, mélatonine, mélanges d’herbes (camomille, lavande). Mon médecin m’a toutefois maintenant proposé sertraline (zoloft) 1x par jour pour m’aider à progresser au niveau du stress post traumatique. Pour certains symptômes qui persistent au jour le jour. Mon psychologue était plutôt d’avis que je n’avais pas nécessairement besoin de médicaments et que le pronostic par rapport à ce deuil complexe et traumatique était bon pour le moment. Je suis pas mal mêlée! J’ai décidé de donner une chance à la sertraline, j’en suis au jour 2… on verra bien. Au pire si ça ne m’aide pas j’appellerai le pharmacien et je diminuerai/cesserai? C’est stressant pour moi qui n’a jamais pris de médicaments vraiment dans ma vie, de me retrouver avec toutes ces prescriptions… mais je prends toute l’aide possible pour continuer à cheminer et j’imagine que parfois les médicaments peuvent offrir ce coup de pouce…
@Meduse ,
Merci de partager votre réalité en lien avec la médication, il se pourrait que vous ne soyez pas la seule dans cette situation; d’autres membres de la communauté d’ici ont peut-être aussi choisi de prendre de la médication pour diminuer certains de leurs symptômes, sous recommandation de leur médecin.
Les chocs émotifs peuvent entraîner des conséquences diverses sur le plan de la santé et il est bien de s’informer sur les options possibles, afin de faire un choix éclairé.
Votre besoin d’être outillée et renseignée sur les effets de votre médication est valide. Il est normal de se questionner sur la part de contribution de celle-ci sur son rétablissement. Il est possible que pour vous, ça signifie d’avoir un petit ‹ ‹ coup de pouce › › et cette décision est aussi bonne qu’une autre, tant que vous êtes confortable avec ça.
Parfois, le traitement indiqué peut passer par une combinaison de psychothérapie et de médication. Cela dépend toujours des symptômes et des besoins de chacun. Personne n’est mieux placé que votre médecin et les spécialistes qui vous suivent pour vous conseiller sur les traitements indiqués pour vous. Nous vous encourageons à en discuter ouvertement avec eux, tant au niveau de vos interrogations en lien avec la médication que sur les pronostics/ diagnostics et leurs implications.
N’oubliez pas que l’important c’est que vous, Meduse, soyez à l’aise dans tout ça. Qu’est-ce que vous, vous en pensez? Il se peut que cette situation vous stresse, il se peut aussi que vous ayez envie de donner la chance à un médicament de vous permettre d’aller un peu mieux. Tout ça est correct.
Vous savez mieux que quiconque ce que vous ressentez. Après avoir posé des questions sur les options possibles, vous avez le droit de choisir ce qui convient le mieux et d’aller dans la direction qui vous est la plus confortable.
Stéphanie
Équipe de modération
Le pharmacien va pouvoir te répondre ici! Effectivement pour dormir si tu en a pas besoin ne les prends pas ou tout au moins au besoin comme ca on aura pas un sevrage a faire. Le sleepeeze c’est du benadryl donc ca marche mais ca aussi on peut développer une habitude! Veut mieux prendre de temps en temps ton lorazepam ou ton zopiclone pour avoir une bonne nuit de sommeil que faire un mélange et dormir so-so tout le temps. Le manque du sommeil te rattrape vite et envenime le problème. Et un sevrage se fait facilement donc si tu as en besoin prends les a tout les jours et ton pharmacien va bien te gérer pour les cesser par la suite. Pour la sertraline je ne connais pas ta dose donc c’est difficile pour moi te t’aider mais sache que pour le ptsd faut lui donner du temps…donc le premier mois ca marche couci couca et après on voit vraiment si c’est la bonne molécule pour toi. Moi j’en ai un autre et ca ma sauvé j’ai souffert du ptsd très fort et je crois que sans ca j’aurait eu de la misère en m’en sortir rapidement….bon courage
@powder, merci pour votre réponse!
Il est bon de se rappeler qu’il n’y a pas de durée au rétablissement. Il arrive qu’il ne soit pas possible de s’en sortir ‹ ‹ rapidement › › et la patience est de mise pour respecter son propre rythme, en prenant le temps d’accepter de vivre les différentes étapes du rétablissement. L’important est toujours d’être doux avec soi-même et de prendre suffisamment soin de soi pour, notamment, assurer les besoins de base comme le sommeil, comme vous l’avez souligné.
Comme vous le dites, il faut se donner du temps pour les ajustements et en même temps, chaque cas est différent et nécessite vraiment un suivi médical.
Nous vous recommandons de consulter le médecin qui a prescrit le médicament avant de décider de tout ajustement concernant la posologie. Ce qui est bon pour une personne peut ne pas l’être pour d’autres, en lien avec le poids et l’état général de chacun, notamment.
Le pharmacien peut être utile pour répondre à vos questions, mais il demeure que la personne qui a rédigé la prescription est celle qui a fait l’évaluation complète de votre situation; de ce fait, c’est celle-ci qui peut vous conseiller les ajustements dont vous avez besoin.
Stéphanie
Équipe de modération
Bonjour à vous, merci pour vos réponses.
Je prends 25mg de sertraline pour deux semaines puis après si c’est bien toléré on va augmenter à 50. Ça me stressait, mais je veux essayer pour diminuer les flashbacks et symptômes physiques envahissants qui les accompagnent et m’incommodent (engourdissement des bras par exemple…)… éventuellement j’aimerais retourner au travail, ce n’est pas pour tout de suite mais je me dis que je dois adresser ces symptômes si je veux y parvenir un jour.
Je suis au jour 3 de sertraline et ça se passe assez bien, quoi que je n’ai pas dormi du tout la nuit dernière. L’insomnie serait un effet secondaire courant.
Avec l’approbation du pharmacien je re- prendrai zopiclone ce soir pour avoir une bonne nuit de sommeil. Et je continuerai à le faire jusqu’à ce que les effets secondaires de la sertraline se calment.
Bref, voici ma tranche de vie médicamenteuse… je ne me fie pas que la dessus pour aller mieux mais pour moi c’est un outil dans mon coffre à outils, avec la psychothérapie, l’exercice physique et les sorties dehors avec mes chiens… un jour a la fois.
Quelles sont vos expériences avec les médicaments? J’ai envie de lire vos histoires. Bonne soirée a tous
En fait la sertraline cause plus de la somnolence que de l’insomnie c’est pour cela que c’est prescrit au souper au lieu du traditionnel matin mais comme dans tout dans de rare cas c’est le contraire…je ne ferai pas la job de ton pharmacien c’est lui qui a ton dossier et connait mieux ton cas mais je peux te donner des pistes de solutions. Le zopiclone avec la sertraline pas de trouble. Il a du t’en parler mais les deux premieres semaines de sertraline on voit souvent nausées,étourdissement et mal de tête qui parte après….mais en situation de crise intense on a deja tout ses effets secondaires donc faire la part des choses est difficile. Bref donne la chance au médicament avant 1 mois et avant d’ avoir augmenté a 50mg c’est dure de savoir si c’est le bon pour toi….mais en tout temps si tu as des question n’hésite pas a appeler ton pharmacien on est la pour ca on est habitué on connait nos patients et ca nous fait plaisir……
@Meduse, il est bien de voir que vous avez un objectif de retour au travail éventuellement. En même temps, comme vous le mentionnez, c’est correct de prendre une chose à la fois. Chaque pas que vous faites est non négligeable et respecter son rythme est fondamental.
Les effets secondaires des médicaments peuvent varier en fonction de nombreux facteurs, y compris votre état de santé global ou encore d’autres médicaments que vous pourriez prendre. Donner au médicament du temps pour agir et suivre les recommandations de vos professionnels de la santé sont effectivement des actions importantes à maintenir. Comme @powder le mentionne, n’hésitez pas à poser vos questions à votre pharmacien ou à votre médecin.
Il est aussi encourageant de voir que l’exercice physique, vos animaux, le plein air font également partie de votre coffre à outils. Si cela vous intéresse, vous pouvez cliquer ici pour en lire davantage sur les stratégies d’autogestion qui peuvent être pertinentes.
Ariane
Équipe de modération
Bonjour il y a maintenant 9 mois que mon fils ça enlevé la vie… ont m’a proposé à moi aussi des antidépresseurs que j’ai refusé depuis le jour 1 je me suis donné comme défi de vivre tout les émotions normales dans de telles circonstances c’est pas toujours facile mais ils n’y a pas de dates d’échange et de moment précis pour que la douleur cesse mais elle s’atténue pour laisser de la place aux bons souvenirs . Je me donne le droit de prendre quelques choses pour mieux dormir et être reposé et passer une meilleure journée…Courage…
Merci pour votre partage @mondeuil. Comme vous l’avez si bien dit, il n’y a pas de calendrier fixe au deuil.
En explorant les différentes options pour faire face à la perte d’un être cher, la médication peut être considérée parmi d’autres options. La prise de médicaments ne signifie pas nécessairement de ne plus vivre ses émotions. Dans certains cas, elle se veut un outil aidant, que ce soit pour améliorer le sommeil ou pour répondre à d’autres besoins.
L’essentiel est de considérer ce qui correspond le mieux à sa situation, en prenant en compte ses ressources, ses valeurs personnelles et ce qui est réaliste pour soi. Nous sommes de tout cœur avec vous.
Il est réconfortant de constater que vous parvenez à passer de meilleures journées et que la douleur peut s’estomper pour laisser place aux bons souvenirs.
Ariane
Équipe de modération
En effet, pour ma part, j’ai entendu une comparaison dans un podcast qui m’a parlé et m’a aidée à me « déculpabiliser » ou enlever certaines de mes appréhensions par rapport aux médicaments : tu peux savoir bien nager et avoir nagé longtemps en pleine mer. Tu peux aussi à un certain moment avoir besoin d’une petite bouée pour t’aider à flotter un peu et reprendre des forces quand tu es trop fatiguée. Ça ne m’enlève pas la capacité de nager, ça ne me sort pas de l’eau… mais ça me donne un break. Je paraphrase, mais ça a fait écho chez moi. J’ai encore contact avec mes émotions - j’en suis a deux semaines avec le Zoloft, mais je me sens moins… Envahie et dysrégulée par mes symptômes de stress post traumatique.
Mon père, par contre, fait son chemin sans aucun médicament (c’est ma mère qui s’est enlevée la vie - lui l’a trouvée et il m’a appelée, je suis allée le rejoindre)… Bref les deux nous avons été traumatisés , et les deux Nous avons deux façons différentes de progresser dans le deuil et c’est correct ainsi.
À chacun son chemin, bonne route @Mondeuil et merci pour votre partage.
J’aime bien votre réponse a vous deux….le médicaments n’est pas la seule solution effectivement mais il ne faut pas le démoniser non plus…certaines personnes en ont besoin d’autre pas et c’est correct comme ca….mais il ne faut pas tomber dans le cliché « je suis toff je ne prends pas de pillules!!! » L’important dans tout ca est de s’écouter et d’écouter votre médecin/psy qui voient de l’extérieur….le reste plusieurs chemins mènent a Rome et qu’on arrive tous a la même place est la seule chose importante!!!