La journée commémorative se fera samedi prochain.
J’aperçois la vague d’émotion et ça me fais peur. Il y a des gens de partout qui confirme leur présence pour leur soutient mais ça me fais peur.
Nous avons préparé une journée très simple pour que nous puissions rire et pleurer du départ d’Alexis. Une journée à son image.
J’appréhende ce moment car je n’ai jamais vécu une telle chose et je ne sais pas comment je vais réagir face à toute cette vague de soutient.
J’aime pas déranger, je suis plutôt du genre à écouter les autres.
La vague que je vois poindre à l’horizon se gonfle de jour en jour et ça me fais peur…
Je comprends ce que tu ressens. Nous avons fait la cérémonie de commémoration cet été pour mon père. Une quarantaine de personnes sont venues. Famille, amis, connaissances. Je n’avais pas la force de m’occuper de ceci, je faisaisde l’évitement. Je suis proche aidante de ma mère, je me suis occupée de trier, vider, toute la maison familiale. Je savais la cérémonie nécessaire à plusieurs, dont moi et mes enfants. Le matin, j’étais incapable de sortir. Je pleurais et j’étais dans la colère, paralysée. J’ai pris le temps de jaser et reconnecter avec des amis d’enfance. J’ai trouvé la force de sortir de mon cocon, d’aller dehors pour la cérémonie, le soleil est sortit avec moi et j’ai pu faire mes adieux à mon père. Ça m’a fait du bien et permis d’avancer. Je suis bien entourée, c’est la clé. J’ai demandé de l’aide. J’ai profité de ce moment de partage avec d’autres. Courage, c’est une étape difficile mais nécessaire selon moi.
@Psyduck , @Pere_en_deuil ,
Il est vrai que les journées spéciales de commémoration, de même que certaines jours importants liés à des souvenirs avec la personne décédée peuvent amener ou raviver leur lot d’émotions. À l’approche de ces événements, il est possible de ne pas avoir envie de les vivre, ou de redouter ses propres réactions. Continuez de prendre le temps de vous écouter comme vous le faites, de nommer vos craintes. Il est possible que des personnes autour de vous redoutent elles aussi ces émotions; il peut être parfois plus ou moins confortable d’être emporté par des vagues qui ne sont pas souvent vécues en collectivité. La vie se trouve bien là, pourtant: dans ces moments de connection avec l’autre, d’échange, de partage, de soutien. Par exemple, cela peut parfois permettre d’enlever une part de malaise qui peut planer, s’il y a lieu. Également, cela permet de voir qu’on n’est pas seul, soi-même comme endeuillé, mais aussi pour les autres qui sont dans l’entourage d’un.e endeuillé.e; de constater que les émotions humaines sont fortes et qu’en les partageant avec les autres, il est possible d’y donner un sens.
La peur est légitime et le fait de trouver la force de sortir, comme l’a nommé @Psyduck , peut faire du bien et permettre d’avancer. En même temps, rappelez-vous aussi qu’il n’y a pas une seule façon de vivre un deuil, mais bien plusieurs. Chaque personne vit les émotions à sa façon et tout est correct. La clé est l’écoute de soi à travers les étapes à traverser.
Avec tout notre soutien,
Stéphanie
Équipe de modération
Merci énormément Stéphanie de prendre le temps de répondre et d’ouvrir ma pensée vers des horizons inconnus pour moi. C’est vraiment aidant!