Le temps qui passe…. Cela fait 2 ans depuis le départ de mon conjoint. Ce mois de Novembre qui est si difficile à passer au travers de par la normalité de l’arrivée du froid, de la noirceur, de la déprime saisonnière et à cela s’ajoute la date de ton départ, grosse commande, gros mois à surmonter…
Une foule d’émotions toutes entremêlées reviennent à la surface, j’ai la larme à l’œil facile ces temps ci. Je repasse en boucle chronologiquement les détails du jour de ton départ, ce n’est pas facile. Mais à travers tout ça je vis toutes ces émotions pleinement, je les laissent me submerger, avec ce temps qui est passé, j’ai appris que cela ne donne rien de lever le bouclier pour les écarter car elles reviendront à la charge c’est garanti.
L’on doit tirer une buche à ce deuil qui s’invite parfois à l’improviste, prendre le temps de l’écouter, de l’accueillir et ensuite la laisser repartir jusqu’à sa prochaine visite. L’on est triste, bouleversé et l’on pleure parfois mais il faut apprendre à le faire, j’ai appris à le faire depuis ton départ.
Durant cette période de 2 ans j’ai appris à lâcher prise de la conquête à comprendre le fameux pourquoi tu es parti. J’en ai conclu deux certitudes et une hypothèse qui demeurera hypothèse car toi seul pourrait me le confirmer mais tu n’es plus là, tu es disparu avec la seule clé capable de résoudre le tout…
J’ai fait la paix avec la culpabilité envers moi même. C’était ton choix, pas le mien, je t’aimais de tout mon cœur, c’était réciproque un point c’est tout. Ce ne fût pas assez pour te retenir, je l’accepte difficilement mais c’est ça qui est ça. Malgré tout, je t’ai fait une place en moi, un cocon soyeux et tendre là ou je te garde bien au chaud et en sécurité. J’y ai enfoui nos doux souvenirs, tout notre amour pour l’un et l’autre, l’on s’y retrouve tous les deux à tout jamais.
J’apprends à cohabiter dans les doux souvenirs du passé et accueille le présent et anticipe le futur qui s’offre à moi, je savoure chaque instant de bonheur et me réfugie rapidement vers toi pour te partager chacune de mes joies.
Tu seras à tout jamais mon ‹ ‹ locataire › › à l’interne, mon conseiller et partenaire spirituel pour le restant de mes jours.
Merci pour tous ces beaux moments ensemble, 30 ans ce n’est pas rien, court et long, c’est selon.
Tu as été trop aimé pour être oublié.
Je souhaite à chacun d’entre vous d’atteindre ultimement cette paix intérieure.