Bonjour,
Lorsque j’avais 9 ans (aujourd’hui 14ans) mon amie Mégane s’est suicider pendant une de nos soirée pyjama que nous aimons tant faire . C’est moi qui a retrouvé son corp sa vie […]* ! Je me suis sentie tellement mourir cette journée la que j’ai voulu crevé et aller la rejoindre … Pendant longtemps je voulais aller le rejoindre car c’étais toute ma vie et je n’arrivais plus a vivre sans elle … Aujourd’hui j’arrive a en parler avec difficulté mais j’y arrive avec les bonnes personnes ! Après , le suicide de Mégane mon monde s’est effondréé , alors j’ai commencer a me scarifier . Lorsque ma mère la su elle m’a criée dessus , j’étais en pleine souffrance mais elle en avais rien a foutre de moi . Aujourd’hui , Mégane me manque vraiment beaucoup et encore aujourd’hui parois j’ai envie d’aller dans le ciel , mais je me dis que si je vais la rejoindre , je vais abandonner mes proches comme que Mégane l’a fais elle … Je peux parfois me réconforter aussi en me disant que elle est mieux la haut , que ici dans ce bas monde elle souffrais terriblement et qu’elle a préférer ce laisser emporté que de ce battre dans cette souffrance ! Je me sens vide depuis qu’elle est partis et jamais mais jamais quelqun d’autre pourra remplir ce vide énorme qu’elle a laisser en ce suicidant … Alors , j’essaye de garder la tête hors de l’eau mais je n’y arrive plus !
Ton partage est précieux. Nous sommes désolés que tu aies eu à subir une telle épreuve et une telle perte. Il n’y a pas de durée fixe au deuil et pas de façon unique de le vivre. Les sentiments que tu éprouves, comme le vide, la tristesse et la douleur sont valides. Il arrive parfois que les émotions soient plus intenses à certains moments. Le deuil comporte ses moments plus difficiles et ses moments plus calmes.
Il est important de se rappeler que la personne qui choisit de s’enlever la vie oublie parfois que sa souffrance ne disparaît pas, et qu’elle peut en effet se transférer sur les personnes qui restent. Il arrive que certains endeuillés par suicide ont eux aussi à leur tour des idées suicidaires par la suite. En même temps, il est essentiel de se rappeler que ces pensées ne sont pas la seule façon de faire face à la perte. Je tiens d’ailleurs à te dire que c’est encourageant de voir que tu as déjà fait un long chemin pour en parler avec les bonnes personnes malgré les difficultés. Tu peux être fière de toi.
Tu as mentionné le lien spécial que tu avais avec Mégane, et il est vrai que personne ne pourra remplacer une amie aussi précieuse. Le deuil demande de s’habituer à l’absence de l’autre et de développer un lien interne. Même si Mégane n’est plus physiquement présente, il est possible de maintenir une connexion intérieure avec elle. Se rappeler les souvenirs que vous avez partagés et réfléchir à ce qu’elle souhaiterait de mieux pour toi peuvent être des moyens de conserver ce lien spécial.
Nous t’encourageons à observer les moments où la douleur est un peu moins intense et à identifier ce qui te permet d’avoir un peu plus la tête hors de l’eau. Observer ces moments peut te permettre de mieux les répéter par la suite.
Ne reste pas seule Joanie. Ton histoire et tes sentiments sont importants, et tu mérites le soutien nécessaire pour traverser cette épreuve. C’est important de parler de tes idées suicidaires et de ce que tu ressens en lien avec la perte de Mégane à un adulte de confiance et à un professionnel.
Je te laisse les informations pour parler avec un intervenant de ce que tu vis. Les services sont confidentiels et disponibles en tout temps, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ils s’adressent autant aux endeuillés qu’aux personnes qui ont des idées suicidaires :
Il est à noter que nous avons dû modifier une partie de la publication, car il n’est pas possible de discuter des scénarios de suicide sur cette plateforme. Par contre, si cela te préoccupe ou préoccupe d’autres personnes de la communauté, n’hésitez pas à contacter un.e intervenant.e pour en discuter.
Bonjour Joannie,
Ton texte est très juste et profond je trouve. Tu exprimes bien ce que tu vis et c’est important. Je partage ton idée que le suicide d’une personne a beaucoup d’impact sur les proches. Ma fille s’est suicidée il y a 4 ans à l’age de 22 ans et je peine à me reconstruire. Je réussis quand même à avoir des moments heureux grâce à des activités qui me font du bien, comme le chant, ou la marche en forêt. J’essaie aussi de participer à des rencontres entre personnes endeuillées par suicide ou des rencontres individuelles avec un intervenant, ça aide beaucoup à cheminer.
Merci pour ton partage
J’ai moi-même perdue ma meilleure amie, car elle s’est suicidée y’a presque 7 mois. Je partage tes sentiments et, comme toi, je me suis sentie mourir lorsqu’elle est partie (ça faisait 9 années que nous étions meilleures amies…). Je pense moi aussi parfois à rejoindre mes proches qui m’ont quittée pour aller au ciel, car c’est vrai que c’est très dur de rester ici à faire de la survie alors qu’on a perdu certaines personnes qui, elles, ont finit par abandonner leur combat de vie.